Après la période de pandémie mondiale liée au COVID-19, le marché immobilier a vécu une année 2021 positive et dynamique. Les indicateurs nous permettent d’imaginer ce que seront les perspectives pour 2022. Ils nous montrent que les tendances évoluent rapidement en France, avec une forte désertion des grandes agglomérations et une conscience environnementale et énergétique de plus en plus marquée.
Les chiffres marquants du marché de l’immobilier en 2021
2021, une année record
Suite à une période complexe entre 2019 et 2020, l’année passée a été marquée par un rebond des ventes de biens. En effet, 2021 restera celle où le marché immobilier a battu un véritable record avec plus de 1,2 millions de transactions.
De nombreux indicateurs en hausse
Le nombre de ventes n’est pas le seul indicateur du marché immobilier qui ait augmenté durant cette période. Ainsi, nous pouvons constater la progression constante du montant des biens. Selon un baromètre LPI-Seloger, un bien neuf coûtait en moyenne 266 800 euros et 242 800 euros pour de l’ancien. Cette augmentation a fait logiquement varier le prix au mètre carré à 3 339 euros pour des biens anciens et 4 276 euros pour du neuf.
La hausse des prix pour les appartements était quant à elle de 6,2 % en moyenne contre 3,3 % pour les maisons en 2021.
Au niveau de l’apport personnel pour devenir propriétaire, celui-ci était également en nette augmentation puisqu’il a gagné 13 % par rapport à 2020.
Le recul des grandes agglomérations au profit des villes moyennes
Le prix du mètre carré à largement chuté dans les plus grandes villes de France alors que les tarifs dans les cités moyennes connaissent un véritable regain. Par exemple, Lyon a vu ses prix baisser de 1 % alors qu’à Limoges ils augmentent de 12 %. De plus, il est devenu incontestable aujourd’hui que les gens délaissent de plus en plus les centre-ville pour se loger plutôt en périphérie ou en campagne.
Strasbourg, quant à elle, reste encore dans les dix villes les plus recherchées de l’hexagone. Les prix de la capitale alsacienne ont augmenté en moyenne de 7,4 % sur un an.
2021, l’année du DPE 3
Le marché de l’immobilier en 2021 a connu une évolution majeure avec l’entrée en vigueur de la troisième version du DPE (Diagnostic de Performance Énergétique). Il s’agit d’une refonte en profondeur des méthodes de calcul pour qualifier les logements. Désormais le DPE tient compte des caractères physiques de la maison. Ainsi, le bâti, les fenêtres, les murs, l’isolation entrent en compte dans le calcul du diagnostic.
Cela a son importance dans les transactions puisque les étiquettes données par le DPE impactent les prix des logements anciens. Les petites villes sont particulièrement marquées par cette tendance. Avec une étiquette A ou B, les biens augmentent de 6 % à 21 % alors qu’à l’inverse, les étiquettes F et G les font chuter de 2 % à 13 %.
Les prévisions pour le marché immobilier 2022
Lutter contre les passoires énergétiques
Toujours dans le cadre de la rénovation énergétique, le marché de l’immobilier doit désormais composer avec la loi climat et résilience. Concrètement, les immeubles énergivores, soit les logements classés F ou G, sont dans l’obligation d’indiquer “logement à consommation énergétique excessive” sur les annonces. De plus, les propriétaires sont tenus de réaliser des travaux dans les passoires énergétiques.
Les premiers indicateurs du marché immobilier constatés en 2022
À ce jour, le marché immobilier connaît une baisse du nombre de biens en vente. De plus, le faible taux de construction de logements neufs a tendance à faire augmenter les prix des immeubles anciens. En effet, les tarifs devraient augmenter de 4 % sur ce marché.
Toujours selon l’étude SeLoger, les transactions en février 2022 étaient en baisse de 7,3 %. Enfin, suite aux différents confinements, les petites et moyennes villes sont de plus en plus sollicitées au détriment des grandes agglomérations.
Des prix en baisse
En ce début d’année 2022, le marché de l’immobilier constate une baisse des prix des maisons sur tout le territoire français. Par exemple, le mètre carré moyen d’une maison ancienne coûte 2 739 euros, en recul de 7,5% sur un an. Pour une maison neuve, la baisse est plus prononcée à moins 13,5 % et 2 337 euros.
Nous pouvons toutefois noter, en janvier 2022, une hausse des prix des appartements dans les villes de plus de 100 000 habitants. Soit une augmentation de 6,2 % à 4 046 euros le mètre carré sur le marché de l’ancien et un bond de 4,8 % à 5 904 euros pour un appartement neuf.
Qu’en est-il à Strasbourg ?
Sur Strasbourg, le marché immobilier constaté en 2022 est en hausse de 4,6 % à 3 826 euros du mètre carré pour des appartements anciens. Pour une maison, il faut compter en moyenne 3 267 euros le mètre carré, ce qui constitue une baisse de 13,2 %.
2022 est une année électorale et cela suscite toujours beaucoup d’attentisme sur les marchés immobiliers. Les tendances risquent donc d’évoluer encore dans les prochaines semaines. Enfin, deux points importants viendront également influencer les transactions. D’un côté, les dispositions du haut conseil de la stabilité financière pour éviter le surendettement pourraient limiter l’accès au crédit immobilier. De l’autre, la reconduction du prêt à taux zéro jusqu’à décembre 2022 devrait aider les ménages à acquérir un bien dans certaines zones tendues.
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